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Facebook Graph Search, and so what ?

Facebook Graph search est un moyen d’effectuer des recherches sur Facebook en fonction de ses centres d’intérêts et de ceux de ses amis. D’un point de vu fonctionnel, l’outil est intuitif et propose des requêtes « en langage naturel » en combinant plusieurs items « je cherche des photos de restaurants à Paris postées par mes amis » ou « dans quels restaurants vont mes amis banquiers à Londres ». Sans être une innovation de rupture, la courneuve annonces gay il s’agit d’une évolution importante pour Facebook dont la porte d’entrée était jusqu’alors motivée par la recherche d’amis. Sur un réseau social, on se connecte pour retrouver ses amis, ses connaissances, ses « liens sociaux » en général. L’objet social, c’est-à-dire le plus petit dénominateur commun autour duquel les individus vont nouer des liens et converser, est l’identité de ses membres. C’est ainsi qu’on distingue les sites communautaires, comme Dailymotion ou Youtube, qui proposent une autre porte d’entrée : le contenu. L’objet social autour duquel les individus interagissent est un contenu qui représente un centre d’intérêt partagé (lire « Emergences, dominations et effondrements dans les réseaux sociaux« ).

http://liseuse-numerique.fr/wp-content/patior/ On peut comprendre cette nouveauté de Facebook comme une tentative de consolider et dynamiser sa base d’utilisateurs existante. Sans être forcément caricatural, Facebook n’est qu’une vaste base de données d’utilisateurs qualifiés par leur identité civile, leurs relations, leur localisation et leurs interactions sur le réseau (un like = un centre d’intérêt). Le modèle fonctionnel d’un réseau social généraliste comme Facebook rencontre deux freins, d’un côté il faut avoir suffisamment d’utilisateurs connectés pour que le réseau soit efficace, et ensuite il faut avoir suffisamment de contenus intéressants pour que les utilisateurs du service interagissent. C’est là qu’entre en jeu antistrophically le graph search qui est un outil permettant de naviguer et d’effectuer des recherches au sein de la base de données d’utilisateurs par affinité et devrait stimuler la création de contenus, tels que l’indexation de pages de lieux. Plus vos amis, c’est-à-dire les personnes qui comptent « réellement » pour vous, auront interagi avec un contenu (une page facebook, un statut, une photo, etc.), plus vous aurez de chance de le voir apparaitre lors d’une recherche. C’est un modèle complètement différent de Google qui donne autorité aux publiants dans la détermination du classement des pages de résultats de recherche via son algorithme. Le modèle de recherche de Facebook est affinitaire et vous propose d’accéder à des contenus qui vous intéressent potentiellement parce que vous avez déjà interagi avec un contenu similaire ou que vos amis l’ont fait. Le Facebook Graph Search ne vient pas concurrencer directement Google qui a déjà intégré des « signaux sociaux » dans son algorithme. En revanche, ce nouvel outil pourrait être un sévère concurrent pour les répertoires et annuaires en tous genres, comme Yelp ou Qype, les services de recommandation de films ou de musique.

Pour les entreprises, le Facebook Graph Search est une opportunité de développer un lien affinitaire entre leurs marques, leurs offres, leurs produits et leurs clients. D’autant plus que les consommateurs font plus confiance en l’avis de leurs pairs que des marques. Les marques qui ont une présence bien établie sur Facebook et génèrent de nombreuses recommandations par la voix de leurs consommateurs bénéficieront d’une place de choix dans les résultats de recherche. A l’inverse, les requêtes spécifiques, parce que trop proches d’un quotidien autour duquel les membres de Facebook n’interagissent pas ou parce que le sujet est non recommandable (non valorisant), ne devraient pas être efficientes. A l’inverse de Google qui propose un modèle de recherche plus neutre, avec Facebook Graph Search  les entreprises vont devoir travailler leur visibilité via la parole de leurs consommateurs. Les internautes sourds n’entendront pas mieux les marques muettes. Pour Facebook, c’est un moyen évident de développer son business model. On a pu observer le lancement de nouveaux produits publicitaires, notamment dans le moteur de recherche. Les marques qui ne sont pas « adorées » des consommateurs, qui génèrent peu de recommandations par les mécanismes de bouche à oreille, devront mettre la main au portefeuille pour s’assurer une visibilité minimum dans ce moteur de recherche.

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